Henri Noverraz est né le 10 juillet 1915 à Villette, en Suisse, d’une mère garde-barrière et d’un père pêcheur. Il n’apprend à lire qu’à 16 ans, âge auquel il expose ses premiers dessins. À 25 ans il publie son premier recueil de poèmes.
A Paris, il fréquente les surréalistes et s’initie à l’écriture automatique. Il y rencontre notamment Michaux, Artaud et Breton. Il participe ensuite à la Guerre d’Espagne en tant que chroniqueur puis s’embarque pour l’Algérie. En 1939, la guerre le ramène en Suisse. Il s’inscrit aux Beaux-Arts de Genève.
Autonome de nature, il n’a jamais voulu se rattacher à une école ou un courant: « Le formalisme m’ennuie beaucoup. Le conformisme encore plus. Je chéris ma liberté ».
Tout au long de sa vie, il a participé à plus de cent expositions collectives et non moins de soixante expositions personnelles. En 1965, le Musée d’Art et d’Histoire de Genève présente au Cabinet des Estampes une exposition regroupant plus de deux cents œuvres.
Outre sa collaboration littéraire à de nombreuses revues, Noverraz a publié une vingtaine de titres, principalement de la poésie mais également des nouvelles, romans, études et une pièce de théâtre. Il laisse également derrière lui de nombreux manuscrits restés inédits.
Âme d’anarchiste, résistant, peintre, écrivain, musicien et acteur de cinéma (en 1968, il est le protagoniste du premier épisode du film « Swissmade »), Henri Noverraz décrit avec force les injustices de la société.
« La naïveté, l’inculture, le manque de métier ne sont pas très importants quand on a vraiment une pulsion d’exprimer un sentiment ou d’essayer de rendre hommage à la beauté ambiante ».
Henri Noverraz décède à Genève le 8 février 2002 – une ville qu’il surnommait «Calvinograd». Il avait 87 ans.